Qu’est-ce qu’une adhérence ?
Une adhérence résulte de l’accolement de deux structures de l’organisme normalement indépendantes l’une de l’autre. Les adhérences peuvent se former dans la cavité abdomino-pelvienne et/ou la cavité utérine.
La cavité abdomino-pelvienne
Les organes à l’intérieur du ventre sont tous recouverts d’une très fine membrane appelée séreuse : celle-ci leur permet de glisser les uns sur les autres et les uns par rapport aux autres. Si cette séreuse est abîmée (par une infection, une manipulation chirurgicale, une plaie) elle cicatrise en se soudant à l’organe le plus proche : une adhérence est née. Cette dernière peut être localisée ou étendue, fine ou au contraire épaisse.
Il existe trois types d’adhérences pelviennes : les adhérences post-infectieuses (après une salpingite ou infection des trompes, appendicite…), post-opératoires (après une laparotomie, coelioscopie…), et/ou dans un contexte d’endométriose.
La cavité utérine
Il peut également y avoir des adhérences à l’intérieur de l’utérus, elles sont appelées synéchies. Il s’agit de l’accolement anormal des parois utérines.
Schématiquement, la cavité utérine normale ressemble à une « grotte » vide, au fond de laquelle partent deux petits « tunnels », les trompes. Les parois de la cavité sont tapissées d’une muqueuse appelée endomètre. Si cette muqueuse est abîmée, il peut y avoir une cicatrisation des parois l’une contre l’autre : une synéchie est née. Elle peut être fine ou dense, et soit localisée (comme un pilier au milieu de la « grotte ») soit étendue à une grande partie de la cavité (synéchie dite « complexe », comme si un éboulement obstruait complètement la « grotte »).
Il existe deux types de synéchies : les synéchies post-infectieuses (après une endométrite : une infection de l’endomètre, la muqueuse présente à l’intérieur de l’utérus…) ou les synéchies post-opératoires (après une hystéroscopie pour enlever un polype ou un fibrome…)